Nous voyons passer beaucoup de messages très intéressants sur le score carbone, la dette carbone, …
Quid des rejets d’eaux sales, de métaux polluants, de déchets ? Quid des engagements sociaux, parité des genres, emploi des personnes handicapées, taux de rotation du personnel, taux d’accident du travail, …? Qui de la gouvernance, de l’implication des boards aux projets mondiaux d’amélioration de notre environnement et de nos méthodes de travail ?
L’ESG concerne à la fois l’environnement, le Social et la Gouvernance.
Nous trouvons cela très réductif de ne ramener l’investissement responsable qu’à la seule notation du score carbone, comme celui de choisir uniquement des sociétés purement orientées vers l’environnemental : cela crée une bulle sur des sociétés avec des PER délirants et des risques de déconvenues économiques importants. Nous le voyons bien sur les fonds purement thématiques.
L’AFG recommande un minimum de 32 métriques ESG sur l’année en cours : c’est une démarche louable là où le législateur n’indique rien. Mais c’est un peu réducteur sur l’univers des sujets abordés par la démarche responsable (cliquez ici).
L’ESG concerne « toutes » les sociétés et tenter de régler le problème de dérèglement climatique et social que nous vivons en ne se focalisant que sur des niches ne réglera rien!
Il faut aller chercher les sociétés qui ont une démarche dans le temps d’améliorations de leurs façons de produire des biens ou des services.
Difficile d’avoir cette information. Le biais des labels est inutile pour faire ces mesures. Les agences de notations ne donnent pas de détails sur leurs métriques et méthodes de calculs. Il y a plusieurs controverses en cours mais un point est frappant : la très faible corrélation des notes des agences qui navigue entre 0,26 et 0,76 (Papers.ssrn.com – « Aggregate Confusion: The Divergence of ESG Ratings»). Les sociétés n’ont plus qu’à choisir les agences qui les notent les mieux…
D’ailleurs, il est étonnant de voir le revirement ESG de Blackrock : peut-être une conséquence d’un article assassin de Bloomberg (voir l’article) sur ses relations avec les notations de MSCI ESG. Nous avons décidé de ne plus conseiller leurs solutions financières (Blackrock) pour nos clients CGP et institutionnels tant qu’ils resteront dans cet état d’esprit.
Alors quelles solutions ?
Les textes réglementaires indiquent bien qu’il doit y avoir des publications sur les sites internet des sociétés (sociétés de gestion, courtiers en assurances, institutionnels,… tous!) indiquant dans le détail les méthodes de déterminations de ces notations, le poids des piliers Environnement – Social et Gouvernance dans la note, la recherche des points faibles (Principal Adverse Impacts), le respect des textes de l’ONU sur la durabilité.
Les prospectus des produits OPCVM et/ou des services doivent détailler les critères d’exclusion en première étape, puis définir l’univers de comparaison pour l’analyse extra-financière et ensuite, les choix des actifs financiers qui seront faits sur la base de ce double filtre.
Or, nous ne voyons pas grand-chose sur les sites internet (à part les exclusions, quand elles y sont, rien sur les modes de calculs, sources, métriques, pondérations, méthodes de détermination des notes, univers choisis), et encore moins sur les prospectus (sauf à contredire complètement ce qui précède et qui n’est que l’expression de la recommandation DOC 2020-03 de l’AMF).
A vrai dire, nous ne voyons rien, nulle part … sauf sur le site de l’un de nos partenaires blue-colibri-am.com
Cette société nous semble jouer le jeu de la transparence et n’est pas avare du coté didactique pour nous éclairer simplement sur ce sujet si complexe.
Quelques points de vue : https://blue-colibri-am.com/index.php/4906-2/#reglementation
Descendez en bas de page : ils donnent toutes leurs métriques ESG par secteur d’activité (cliquez sur les secteurs). Ils ne s’en tiennent pas au minimum recommandé par l’AFG (voir plus haut) : plus de 100 métriques et sur 8 ans !….
D’ailleurs : en août de cette année, il va falloir mettre en place un questionnaire ESG. Ce qui signifie qu’il va falloir faire un rapport d’adéquation entre les placements et la sensibilité ESG du client… Et que dans un an, il va falloir faire un rapport de gestion extra-financière en adéquation avec ce questionnaire…
Comment mettre ce type d’outil en place sans avoir clairement défini ce que la réglementation impose ?
Il semble que la société de gestion Blue Colibri AM nous donne une bonne perspective. Je ne serai pas surpris qu’ils préparent d’ors et déjà un questionnaire de ce type vu qu’ils ont déjà les outils de reportings ESG : https://blue-colibri-am.com/index.php/nos_services/
Ils sont, par exemple, capables de noter des contrats en unités de compte !! Il devient alors possible de n’utiliser que des fonds « transparents » et ne plus rouler nos clients dans la farine du greenwashing !
C’est ainsi que Rivoli-wm.com by magestionprivee.com et Blue Colibri AM ont mis en place un partenariat exclusif afin de pouvoir apporter en marque blanche un outil efficient et unique pour le marché des CGP et autres institutionnels.